Intoxication alimentaire...ou pression de méthane ?

Publié le par saint-sicnarf

Cet enfant n'a pas eu le temps d'aller aux WC à temps !   


   Imaginez un instant l'angoisse du gamin dans cette position. Accroupi sans appui, les fesses, le caleçon, le pantalon et quelques fois les chaussettes, maculés de cette glaise liquide et tiède, gluante, à l’abominable parfum de fleurs d'anus, qui ne s’épanouissent que dans un marigot immonde de décantation d'égouts.

   Le sol des chiottes à la turque étant toujours mouillé et rarement propre, imaginez l'état des chaussettes de laine, involontairement chargées d’éponger l’assise.

 

   Une fois entré dans les toilettes et après avoir baissé son pantalon, il avait libéré la dernière pression retenue tant bien que mal pendant son déplacement.
   Là, après la purée, il y avait immanquablement un minuscule bouchon resté compact, on ne sait par quel miracle, qui chutait délicatement dans le trou d’eau souillée en faisant remonter un filet d’eau sale, juste au  milieu du croupion.

 

   À ce moment précis, le principe d’Archimède était mis à mal, puisque tout corps plongé dans un liquide etc. Ce brave savant a tout simplement omis d’ajouter qu’il fallait se méfier des éclaboussures provoquées par le plongeon du dit corps !

 

   Je traduis ce retour de manivelle, comme étant le principe d’archimerde. Ce qui n’a rien à voir avec Archimède.

 

   Il fallait délacer les souliers et les enlever, ainsi que le pantalon et le slip en les tenant éloignés de la surface encore vierge de la peau. Il était préférable de  ne pas s'appuyer contre les murs, puisqu'ils étaient déjà tagués de sillons, allant du marron clair à l'anthracite (les plus anciens).

   Il fallait se rendre au dortoir, ouvrir sa valise pour y chercher le papier hygiénique que chacun devait avoir dans son trousseau, un slip propre, un pantalon et des chaussettes propres, retourner dans les toilettes pour récupérer les godasses lavées à l'abreuvoir, se changer, tenter d'effacer ce qui lui appartenait sur les murs, le reste étant trop sec et tirer sur la chaîne de la chasse libérant l'eau en forte pression. (Cette phrase est trop longue, mais il fallait bien que je décortique la situation). J'y ai tout de même inséré quelques virgules, en dehors des murs, pour permettre au lecteur de respirer.

 

   Là, l'immersion rendait les pompes funèbres, elles en prenaient encore une couche et invariablement le trou d'évacuation restait bouché par les boulettes de papier provenant des ablutions.

 

   Pas de balayette, deux cents feuilles de papier y passaient et bouchaient l'orifice d'évacuation. Il fallait pousser avec le pied et faire couler l'eau en même temps.   

   Ça giclait partout en jet plat, horizontal sur les pompes, dans les pompes, et même hors des W-C. Il y avait plus de flotte dehors que dans le trou.

   On devait alors recommencer jusqu'à la disparition totale du bouchon de papier. Excusez ces détails, mais je les ai vécus et je m’en souviens avec la précision ci-dessus décrite.

 

   Ma parole, les turcs doivent y aller les pieds nus, pour se les laver en même temps que les mains et peut être même le reste, en s'accroupissant bien, qui sait, peut être ont-ils le Cuba  ? (jeu de mots laids et jeu de mollets dans l'accroupissement).

   Et dire qu'ils veulent entrer dans l'Europe avec des chiottes pareils.

   En France on a viré les rois, mais on a gardé les trônes qui nous servent toujours, ils sont bien plus confortables.

 

   Une fois ses ablutions faites, le malheureux nous rejoignait en classe. Les enfants ne sont pas tendres entre eux, les moqueries faisaient des ravages, jusqu'à attirer les larmes de l'infortuné. Ce qui en principe mettait un terme aux commentaires vicieusement envoyés, alors que cette infortune nous a tous menacé un jour ou l'autre.

Publié dans Histoire vécue

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